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LA GAZETTE DE DOTHY INGALLS
22 avril 2017

LA TRANSHUMANCE

Il y avait sans doute un signe depuis mon enfance, une envie un jour de partir vers des terres plus vertes, des week ends passés en Normandie avec le clan familial aux visites régulières chez ma cousine à Grignon, près d'une ferme isolée et de l'INRA. Oui il y avait certainement un warning qui gentiment s'est rappelé  à moi.

En bonne "urbaine" que je suis, c'est ainsi que m'a élégamment surnommée mon George Brad les toutes premières fois où nous avons échangé, travailler à Paris a toujours signifié habiter à Paris ou en banlieue proche car le luxe suprême en ce qui me concernait, était de mettre moins d'une demi-heure pour rentrer chez moi.  Oui, mais ça c'était avant. Avant de rencontrer l'homme fantastique qui partage mes jours et mes nuits et d'acquérir une certaine sagesse. Bref, Brad qui demeure dans un coin paradisiaque ne m'a pas vendu sa campagne, il est beaucoup trop fin pour ça, lentement mais sûrement il m'a fait découvrir par moi-même les bienfaits de l'air pur quand les champs de colza ne sont pas encore emplis de pesticides..

Avant je demeurais à 20 minutes de mon boulot ce qui me permettait de ne jamais avoir d'horaires. Pas le matin, pas le midi, pas le soir. Cela signifiait que je prenais mon temps sans courir pour rejoindre ma boîte, que j'avais des occasions de déjeuner en terrasse ou ailleurs et que j'avais une vie sociale après le boulot. Vie sociale après le boulot équivalant bien souvent à apéros, diners arrosés au café ou at home ou cinés, théâtres, concerts tout ça entre potes.

Aujourd'hui je cours le matin en Nike jusqu'au taff, je bosse bien souvent sur l'heure du déjeuner et 18h30 tapantes je m'exfiltre rechaussant mes Nike pour attraper le seul train qui me permette d'arriver à une heure convenable afin de me mettre les pieds sous la table. De fait, j'économise sur l'abonnement à la salle de sport et ce n'est pas négligeable. Cela me donne la possibilité surtout d'apprécier nos chers transports en commun qui ne perdent rien pour attendre que je m'occupe de leur sort dans un prochain billet. 

Il m'aura fallu perdre certaines habitudes, quelques réflexes... Oubliés les arrêts shopping non programmés, mises de côté les flaneries dans les rues parisiennes, les rendez-vous réguliers chez le coiffeur ou la chinoise, maintenant tout est chro-no-métré. Je vous vois déjà venir, me qualifiant de folle, de "moi jamais de la vie", de "tu ne tiendras pas". J'ai déjà essuyé toutes ces appréciations et pourtant chaque jour me pousse davantage à continuer. Le chant du coq le matin sans doute.

 

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J'ai choisi de vous faire partager mes humeurs de nouvelle campagnarde qui traverse champs, passages à niveaux, routes pour rejoindre la capitale exceptionnellement en 50 minutes  en + d'1 heure, puis qui court sur le trottoir des grands magasins parisiens pour attraper son metro,  récupérer le bus 72 et enfin arriver fraîche comme une rose, maquillée à destination de la maison ronde.

Je vous embarque donc dans de nouvelles aventures car si vous m'avez bien suivie jusque là, vous vous douterez qu'il s'en passe des choses à la campagne, en ville et surtout dans les transports. Une vie différente en quelque sorte, mais aussi la vraie vie ...

 

Made in Normandie - Stone et Charden

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Commentaires
D
c'est une très jolie phrase effectivement, j'ai choisi le bonheur même pour cela, je dois courir plusieurs marathons :)
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M
LA BOUCLE EST BOUCLÉE.<br /> <br /> Que te dire ma chère Dothy que tu ne sais déjà? Le tortueux chemin de nos vies fait que nous sommes maintenant à quelques minutes l'une de l'autre, est-ce également un signe?<br /> <br /> Bien sûr, c'est un vrai changement de vie pour toutes les deux, bien sûr tu cours un peu plus, bien sûr tu sors un peu moins et le shopping n'est plus de mise. Au moins, la carte bleue ne chauffe plus autant, un point positif de plus :-)<br /> <br /> Si certains disent que tu es folle et que tu ne tiendras pas, je pense au contraire que tu as raison et que vivre dans l'amour et la sérénité vaut tous les "sacrifices" que tu peux faire, y compris d'être un peu moins dans la plus belle ville du monde, mais aussi la plus stressante.<br /> <br /> Toi comme moi avons vécu suffisamment de douleurs pour choisir le bonheur.<br /> <br /> Voilà, la boucle est bouclée <3
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